15 mai 2025

Le Conseil des affaires des Chambres de commerce britanniques a rencontré l’ambassadeur de l’UE et le ministre britannique des relations avec l’UE afin de plaider en faveur d’une réinitialisation des échanges.

Le directeur général, Shevaun Haviland, et la présidente, Martha Lane Fox, ont accueilli ce matin Pedro Serrano et le député Nick Thomas-Symonds au siège de DP World, membre du conseil, à Londres.

Une déclaration commune de la BCC et de la Chambre britannique dans l’UE leur a été présentée, exposant les sept principaux changements souhaités par les entreprises des deux parties.

La réunion a également été l’occasion de faire le point sur d’autres questions commerciales importantes, notamment le nouvel accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l’Inde et la réponse apportée aux droits de douane américains.

Les sept principales questions abordées avant le sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE du 19 mai sont les suivantes :

  • Négocier un accord entre le Royaume-Uni et l’UE qui élimine ou réduit considérablement la complexité de l’exportation de produits alimentaires et végétaux pour les PME.
  • Mettre en place un programme équilibré de mobilité des jeunes entre le Royaume-Uni et l’UE, couvrant les visites et les échanges scolaires, ainsi qu’une capacité de travail limitée dans le temps pour les jeunes.
  • Faire en sorte que le Royaume-Uni rejoigne la convention pan-euro-méditerranéenne (PEM) afin d’aligner les règles sur les matières premières et les composants qui peuvent être utilisés dans les exportations sans encourir de droits de douane.
  • Établir un accord supplémentaire, comme celui que la Norvège a conclu avec l’UE, qui exempte les petites entreprises britanniques de l’obligation d’avoir un représentant fiscal pour la TVA dans l’UE.
  • Conclure un accord permettant aux entreprises britanniques de voyager et de travailler plus longtemps en Europe et vice-versa, et assurer la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.
  • Relier les systèmes d’échange de quotas d’émission du Royaume-Uni et de l’UE afin d’éviter les taxes sur le carbone incorporé dans les exportations dans les deux sens.
  • Négocier un pacte formel de défense et de sécurité prévoyant des lignes de coopération claires et des accords secondaires. Permettre aux entreprises britanniques de soumissionner pour des marchés publics de défense dans l’UE, dans le cadre de consortiums avec des entreprises partenaires de l’UE sur la base du principe « pay to play ».

Une étude menée par le BCC a montré que deux cinquièmes (41 %) des exportateurs britanniques ne sont pas d’accord pour dire que l’accord sur le Brexit les aide à augmenter leurs ventes. À l’inverse, seuls 14 % des exportateurs britanniques pensent que l’accord les aide.

Les entreprises déclarent que les plus grands obstacles à l’exportation vers l’UE sont les procédures et la documentation douanières (45 %), la documentation d’exportation (39 %), les réglementations et les normes (35 %) et les droits de douane (33 %).

La connaissance des changements à venir dans les règles et réglementations commerciales, qu’ils soient apportés par le Royaume-Uni ou par l’UE, est également alarmante : plus des trois quarts des entreprises ne connaissent pas les détails d’une grande partie de la législation.

À l’issue d’une réunion productive avec les responsables politiques, le directeur général du BCC, Shevaun Haviland, a déclaré :

« L’onde de choc des droits de douane américains se répercute encore sur le système commercial mondial, les pays s’efforçant de réagir. Ce surcoût et cette incertitude sont très néfastes pour les entreprises et le Royaume-Uni et l’Union européenne doivent envoyer un signal clair : un commerce ouvert et équitable est dans notre intérêt.

« La défense a grimpé en flèche dans la liste des priorités, car la politique étrangère des États-Unis a également changé de façon marquée, et la signature d’un pacte de sécurité entre le Royaume-Uni et l’Union européenne doit être le strict minimum.

« La signature d’un pacte de sécurité entre le Royaume-Uni et l’Union européenne doit être le strict minimum. Le sommet doit aller au-delà des paroles chaleureuses et signaler clairement leur intention d’améliorer les choses.

« Si nous réduisons les formalités administratives et simplifions d’autres processus qui ont augmenté les coûts pour les entreprises, nous en bénéficierons tous.

« Il est important d’obtenir des résultats rapides, mais le sommet de la semaine prochaine ne sera que le début et non la fin de ce processus. La BCC prévoit de mettre en place un groupe européen du commerce et des affaires afin de mettre les politiciens au pied du mur et de s’assurer qu’ils obtiennent des résultats.

Le TCA Four Years On report de la BCC présente 26 recommandations visant à améliorer le commerce entre le Royaume-Uni et l’UE.