10 décembre 2024

Un nouveau rapport Global Britain des chambres de commerce britanniques exhorte le gouvernement à préparer le Royaume-Uni à une ère commerciale plus conflictuelle.

Le rapport contient 26 recommandations axées sur la croissance des exportations, les alliances commerciales, l’investissement et la diplomatie économique, la réforme réglementaire et l’infrastructure.

Les principales demandes sont les suivantes  :

  • Revitaliser la diplomatie économique du Royaume-Uni afin d’obtenir de meilleurs résultats commerciaux.
  • Améliorer l’accès au financement du commerce et à la digitalisation.
  • Réformer l’environnement réglementaire national pour attirer les investissements du secteur privé.
  • Renforcer le soutien à l’exportation pour les entreprises et utiliser plus efficacement les accords commerciaux actuels.
  • Construire des alliances mondiales pour améliorer la sécurité de la chaîne d’approvisionnement.  

Le rapport sur le commerce et l’investissement est le deuxième rapport du groupe Global Britain Challenge de la BCC, dans le cadre de son projet « Future of the Economy » (avenir de l’économie) avec son Business Council. Il s’appuie sur l’expertise d’entreprises de toutes tailles, d’universitaires, de chambres de commerce et de groupes de réflexion. Le rapport indique que le Royaume-Uni part en position de force : il est la sixième économie mondiale, le deuxième exportateur de services et la deuxième destination des investissements étrangers en Europe.

Pourtant, le pays a eu du mal à prendre de l’élan depuis la pandémie, car les vastes réajustements causés par le Brexit ont continué à dominer le paysage commercial.

Un nouveau changement sismique est imminent avec l’arrivée d’un nouveau président américain en janvier 2025. Cela devrait avoir un impact sur les droits de douane et  favoriser le protectionnisme outre-atlantique, avec le risque d’une escalade vers des guerres commerciales à grande échelle.

Toutefois, la position du Royaume-Uni en dehors de l’UE signifie qu’il dispose désormais d’une plus grande indépendance pour décider de la réponse à apporter aux droits de douane. Il peut également agir de manière plus agile, en formant des alliances mondiales pour contribuer à façonner son discours commercial au sens large.

Martha Lane Fox, présidente des Chambres de commerce britanniques et du Conseil des entreprises, a déclaré :  

“Pour l’instant, personne ne sait à quoi ressembleront les relations commerciales mondiales au cours de la nouvelle année, mais tout le monde reconnaît qu’une nouvelle ère de droits de douane est probablement en train de s’ouvrir. Mais il ne s’agit pas d’un jeu à somme nulle, où l’on est soit d’un côté, soit de l’autre. Le Royaume-Uni ne fait plus partie d’un grand bloc commercial, ce qui nous donne plus de flexibilité dans notre façon de réagir. Toutefois, nous devons également nous assurer que nous sommes dans les meilleures conditions possibles pour le faire. Nous avons besoin de commissaires au commerce et de représentants bien soutenus au sommet de leur art, ainsi que d’une stratégie de diplomatie économique finement affinée pour qu’ils puissent l’utiliser. Le Royaume-Uni a une longue tradition de rassembleur et de bâtisseur de consensus dans les alliances commerciales. Même si les mois à venir risquent d’être difficiles, nous ne devons pas perdre de vue l’avantage que représente le maintien d’un système commercial mondial aussi ouvert que possible. Le calcul est vraiment très simple. Si le Royaume-Uni exporte plus qu’il n’importe, le commerce contribue à la croissance économique, la productivité augmente, et les salaires et les investissements sont poussés à la hausse – créant ainsi un cercle vertueux. Or, les coûts supplémentaires que le budget d’automne impose aux employeurs font que beaucoup se serrent la ceinture. Si nous voulons vraiment faire croître notre économie, le gouvernement doit examiner de près le niveau de soutien à l’exportation qu’il offre aux entreprises”.

Le rapport complet sur le commerce et l’investissement en Grande-Bretagne est disponible ici.

Plus d’informations : www.britishchambers.org