10 mars 2025

La Chambre de commerce britannique (BCC) appellent le gouvernement à s’attaquer aux problèmes de l’infrastructure vétuste du Royaume-Uni pour relancer la croissance.

Parmi les recommandations formulées dans un nouveau rapport, la BCC demande aux ministres de :

  • Améliorer les capacités routières et ferroviaires et d’électrifier les sections clés du réseau ferroviaire
  • Mettre en œuvre des projets de transport régionaux et de connectivité du réseau
  • Ecouter les entreprises sur leurs besoins en infrastructures nationales et régionales, et d’assurer une stabilité politique à long terme et une meilleure capacité de planification.

Le rapport a été rédigé par le groupe de réflexion sur l’économie locale du futur de la BCC, qui s’appuie sur l’expertise des chambres de commerce et des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs.

Il conseille que le projet de loi sur l’infrastructure et la planification, qui devrait être bientôt présenté au Parlement, soit centré sur les intérêts des entreprises. Il demande au gouvernement d’introduire une stabilité politique à long terme pour aider à restaurer la confiance des entreprises qui a été affectée par l’annulation des dernières étapes du HS2.

Le rapport définit également une voie pour améliorer la capacité du système de planification, par le biais d’une initiative conjointe avec les entreprises visant à intégrer 100 planificateurs formés supplémentaires dans les autorités locales. La BCC a mis en place ce programme pour remédier aux ralentissements dans la prise de décision dus au manque de ressources.

L’étude de la BCC révèle que plus de trois cinquièmes des chefs d’entreprise (62 %) affirment que leur main-d’œuvre ne dispose pas des compétences adéquates, ce chiffre atteignant près de trois quarts (74 %) dans les secteurs de l’industrie et de la construction.

Deux tiers (66 %) des chefs d’entreprise déclarent que leur avis n’est pas pris en compte lorsqu’il s’agit de prendre des décisions concernant les infrastructures locales, qu’il s’agisse d’infrastructures numériques ou d’aménagements routiers. Cette proportion passe à plus de huit sur dix (81 %) lorsqu’il s’agit de décisions relatives aux infrastructures nationales.

Le transport est un problème majeur qui doit être résolu. Pour les travailleurs faiblement rémunérés, les bus sont essentiels. Mais plus de six chefs d’entreprise sur dix (62 %) affirment que leurs réseaux locaux de bus et de tramway sont médiocres.

Shevaun Haviland, directeur général de la Chambre de commerce britannique, a déclaré : 

« L’histoire du développement d’infrastructures à grande échelle au Royaume-Uni a connu un parcours semé d’embûches au cours des dernières décennies.

« L’impression demeure que les projets finissent soit par être annulés, soit par dépasser massivement les prévisions, soit par coûter dix fois le prix demandé à l’origine.

« L’ombre du HS2 plane lourdement sur le débat, car les entreprises n’ont plus l’impression de pouvoir prendre les annonces du gouvernement pour argent comptant.

« Les entreprises ont du mal à planifier leurs propres investissements futurs si elles craignent qu’on leur coupe l’herbe sous le pied à mi-parcours.

« Les problèmes résident dans l’absence d’une stratégie nationale cohérente, dans un système de planification moribond, associé à une approche juridique trop zélée et à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

« Si les plans du gouvernement visant à stimuler la croissance économique grâce à une nouvelle ère de la construction doivent être réalisés, ce sont ces problèmes qui doivent être résolus.

« Le gouvernement a déjà pris des mesures positives dans ce sens. Les recommandations de ce rapport définissent ce qu’il faut faire maintenant. Nous devons rééquilibrer notre approche des infrastructures et donner aux entreprises la confiance dont elles ont besoin pour aligner leurs plans d’investissement.

« Il s’agit des réformes que nos planificateurs, nos ingénieurs et les entreprises attendent depuis des décennies. Dans une économie mondiale de plus en plus compétitive, ils ne peuvent pas se permettre d’attendre plus longtemps. »