Selon le commissaire européen chargé de la pêche, Virginijus Sinkevicius, l’UE a “réussi à obtenir la plupart des licences qui ont été demandées” .Le contentieux post-Brexit entre la France et la Grande-Bretagne concernant les licences de pêche pour les pêcheurs français est près d’être résolu après des mois de négociations, a déclaré dimanche le commissaire européen chargé de la pêche, Virginijus Sinkevicius.
“Nous avons réussi à obtenir la plupart des licences qui ont été demandées” par les propriétaires des bateaux français pour pouvoir pêcher dans les eaux britanniques, avec seulement 70 licences en souffrance, a déclaré le commissaire européen au Financial Times.
La Commission européenne, qui a soutenu la France dans ce contentieux, “a pleinement l’intention de continuer à bâtir des relations satisfaisantes et constructives avec le Royaume Uni”, a-t-il assuré. Dans le cadre de l’accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles sur les relations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne après le Brexit, Londres a accepté d’autoriser les bateaux de pêche français à travailler dans les eaux britanniques comme ils le faisaient depuis des siècles.
Contactée par l’AFP, la Commission européenne n’a pas confirmé cette information. De son côté, le ministère français de la Mer a assuré qu’il “n’y a pas d’actualité particulière sur le sujet”.
1700 licences
Dans le cadre de l’accord signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles sur les relations entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne après le Brexit, Londres a accepté d’autoriser les bateaux de pêche français à travailler dans les eaux britanniques comme ils le faisaient depuis des siècles.
Mais bien qu’elle ait accordé près de 1700 licences de pêche aux bateaux de l’UE, la Grande-Bretagne a exigé, pour le renouvellement des droits de pêche, des justificatifs qui selon Paris sont très difficiles à fournir pour les bateaux français opérant dans la zone très poissonneuse située à 6-12 miles nautiques des côtes. En vertu de l’accord entre Londres et l’UE, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Les demandes de licences pour 150 bateaux ont initialement été rejetées.
La Commission a fourni l’appui de son service juridique à la France, tandis que les pêcheurs français ont menacé de bloquer les ports français et le tunnel sous la Manche s’ils n’obtiennent pas plus de licences. En décembre, la France a annoncé qu’elle allait demander à la Commission européenne d’engager une procédure de contentieux post-Brexit contre le Royaume-uni pour l’obtention d’un certain nombre de licences de pêche, expliquant qu’il y avait 80 demandes en souffrance.
Source BFM
P.L. avec AFP