14 octobre 2024
  • La proportion d’entreprises qui tentent de recruter de nouveaux travailleurs tombe à son niveau le plus bas depuis trois ans, soit 56 %.
  • Il existe des différences sectorielles significatives, les transports (73 %), l’hôtellerie (70 %) et la construction (67 %) étant les secteurs les plus susceptibles de recruter.
  • Parmi ceux qui tentent de recruter, 76 % ont rencontré des difficultés, contre 74 % au trimestre précédent.
  • Les entreprises de la construction (85 %), de l’industrie manufacturière (80 %) et de l’hôtellerie (76 %) sont les plus susceptibles de rencontrer des problèmes de recrutement.

Le dernier rapport trimestriel sur les perspectives de recrutement (QRO) de la British Chamber of Commerce (BCC) Insight Unit révèle que les intentions d’embauche sont tombées à leur niveau le plus bas depuis le début de la pandémie de Covid.
L’enquête menée auprès de plus de 5 100 entreprises britanniques de tous secteurs et de toutes tailles montre que 56 % des personnes interrogées ont déclaré avoir tenté de recruter au cours des trois derniers mois, ce qui représente une baisse par rapport au trimestre précédent (59 %). La dernière fois que le niveau des tentatives de recrutement a été inférieur, c’était au deuxième trimestre 2021, avec un taux de 52 %.

Il existe de grandes différences sectorielles, les entreprises des transports (73 %), de l’hôtellerie (70 %) et de la construction (67 %) étant à la recherche de nouveaux collaborateurs. En revanche, plus de la moitié des entreprises du commerce de détail (52 %), des services professionnels (54 %), du marketing et de la communication (54 %) n’embauchent pas.

Parmi les entreprises qui ont tenté d’embaucher au troisième trimestre, 76 % ont fait état de difficultés, contre 66 % au cours des trois premiers mois de l’année.

Les entreprises de construction et d’ingénierie sont toujours les plus touchées par les problèmes de personnel, 85 % d’entre elles ayant signalé des difficultés de recrutement au troisième trimestre, contre 69 % au premier trimestre. L’industrie manufacturière n’est pas en reste, avec 80 % de difficultés, tandis que 76 % des entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration déclarent ne pas pouvoir trouver le personnel dont elles ont besoin. À l’autre bout de l’échelle, 65 % des entreprises de marketing et de communication ont rencontré des problèmes.

Le troisième trimestre de l’année a également été marqué par une légère baisse du financement de la formation sur le lieu de travail, 25 % des entreprises ayant déclaré une augmentation des investissements dans le personnel, contre 28 % au deuxième trimestre. La plupart des entreprises (62 %) n’ont signalé aucun changement dans leurs plans d’investissement dans la formation au cours des trois derniers mois, tandis que 13 % ont déclaré les avoir réduits.

Les coûts de la main-d’œuvre restent la principale pression à laquelle les entreprises sont confrontées pour augmenter leurs prix au troisième trimestre, 66 % d’entre elles les citant comme une source d’inquiétude. Cette pression est actuellement ressentie plus fortement dans les secteurs des transports (76 %), de la construction (74 %) et de l’hôtellerie (74 %).

Jane Gratton, directrice adjointe des politiques publiques à la British Chambers of Commerce, a réagi à ces résultats :
“Le pourcentage d’entreprises qui se retiennent d’embaucher a augmenté depuis le début de l’année 2024. Dans le même temps, les entreprises qui tentent de pourvoir des postes vacants ont toujours du mal à trouver les compétences dont elles ont besoin. L’incertitude qui règne actuellement dans les entreprises est considérable. Elles s’inquiètent des éventuelles hausses d’impôts prévues dans le budget. Elles craignent également que les modifications apportées aux droits des travailleurs n’entraînent une augmentation des coûts et de la complexité. Le gouvernement doit stimuler la croissance et veiller à ce qu’il n’y ait pas de perte de vitesse. Le prochain budget est une occasion en or de donner aux entreprises des raisons d’être optimistes. Le chancelier doit s’attaquer à deux questions essentielles pour relancer l’emploi. Premièrement, il faut aider les malades de longue durée à retrouver du travail et, deuxièmement, combler les lacunes dans l’offre de formation au niveau local. Nous voulons une réduction de la taxe patronale et salariale sur les services de santé sur le lieu de travail afin que davantage de personnes puissent bénéficier d’un soutien personnalisé plus rapidement. Enfin, nous avons besoin d’un financement à plus long terme pour les plans locaux d’amélioration des compétences, afin d’aider davantage d’entreprises à offrir plus de formations à davantage de personnes”.

Plus d’informations : www.britishchambers.org