18 avril 2025
  • Seulement un cinquième (21 %) des PME exportatrices ont vu leurs ventes à l’étranger augmenter au premier trimestre 2025 ;
  • Plus d’un quart (27 %) ont déclaré que leurs exportations avaient diminué, tandis que plus de la moitié (53 %) n’ont constaté aucun changement ;
  • Les commandes anticipées ne se sont pas mieux comportées, 20 % ayant observé une hausse, tandis que 28 % ont signalé une baisse ;

Le Trade Confidence Outlook, réalisé par l’unité Insights primée de la BCC, est une enquête menée auprès de quelque 1 800 PME exportatrices britanniques.

Elle montre que le pourcentage de PME exportatrices rapportant une augmentation des exportations reste faible à l’approche de l’introduction des droits de douane américains. Au total, 21 % des PME exportatrices ont signalé une augmentation des ventes à l’export, tandis que 27 % ont déclaré une baisse et 53 % n’ont observé aucun changement. La situation concernant les commandes anticipées est encore moins optimiste, avec 20 % des PME rapportant une hausse, 52 % aucun changement, et 28 % une baisse. Les PME exportatrices sont systématiquement plus susceptibles de signaler une baisse des exportations qu’avant la pandémie et le Brexit.

Au deuxième trimestre 2018, seules 14 % des PME exportatrices déclaraient une baisse des ventes à l’étranger ; au premier trimestre 2025, ce chiffre s’élève à 26 %.

En revanche, la demande intérieure pour les PME exportatrices reste globalement plus dynamique, avec 28 % déclarant une augmentation des ventes domestiques au premier trimestre 2025, contre 21 % pour les ventes à l’étranger.

Les PME manufacturières sont plus susceptibles de rapporter une augmentation des ventes à l’étranger, avec 24 % signalant une hausse des exportations. À l’inverse, seulement 19 % des PME de services exportatrices ont déclaré une augmentation des ventes. Mais le secteur des services montre plus de stabilité, avec 24 % signalant une baisse et 57 % aucun changement. Cela se compare à 31 % des fabricants constatant une baisse des ventes et 45 % n’observant aucun changement.

Le tableau concernant les commandes anticipées à l’export n’a montré aucune amélioration, avec 22 % des PME manufacturières rapportant une hausse, contre 19 % des PME de services exportatrices.

William Bain, Responsable de la politique commerciale à la BCC, a déclaré :

« Ces données ne dressent pas un tableau très réjouissant pour les exportations à l’approche de l’imposition des droits de douane américains. Bien qu’il soit inévitable que l’incertitude concernant les actions des États-Unis ait pu influencer le commerce extérieur des PME en ce début d’année.

« Il est également probable que les fabricants aient mieux tiré leur épingle du jeu que les prestataires de services au premier trimestre, les clients américains cherchant à constituer des stocks avant l’entrée en vigueur des droits de douane.

« Nous pensons que le Gouvernement a adopté la bonne stratégie en matière de droits de douane, à savoir la négociation plutôt que la rétorsion, et les signaux en provenance de la Maison-Blanche laissent penser qu’un accord est possible.

« Il est également juste de poursuivre un rapprochement commercial avec l’UE et d’orienter les entreprises vers les opportunités croissantes dans la région indo-pacifique.

« Mais la future stratégie commerciale doit aller plus loin pour fournir aux entreprises un soutien à l’exportation, notamment en matière d’accès au financement.

« Plus de 40 % des membres des Chambres de commerce exportent grâce au cadre de soutien que nous leur offrons. Ce niveau de conseils, de formation et d’accompagnement doit être reproduit à l’échelle nationale.

« Les prochaines années seront déterminantes pour le succès des exportations britanniques dans les décennies à venir. Il est crucial que la stratégie commerciale nous place dans la meilleure position possible pour faire face aux défis et saisir pleinement les opportunités. »

www.britishchambers.org