Le Premier ministre britannique a déclaré, dimanche 15 mai, qu’il souhaitait régler le différend avec l’Union européenne au sujet des règles commerciales relatives à ce pays.
C’est un protocole qui pourrait être révisé. Boris Johnson a déclaré, dimanche 15 mai, qu’il souhaitait mettre fin au conflit qui l’oppose à l’Union européenne (UE) par rapport aux règles commerciales post-Brexit relatives à l’Irlande du Nord. Le Premier ministre britannique n’a cependant pas exclu l’option d’une action unilatérale qui, selon l’UE, pourrait déclencher une guerre commerciale.
Lundi 16 mai, Boris Johnson doit se rendre à Belfast pour exhorter les dirigeants politiques locaux à former un nouveau gouvernement de partage du pouvoir, une institution clé dans le cadre de l’accord de paix du Vendredi saint de 1998. Après les élections de ce mois-ci, les syndicalistes pro-britanniques ont refusé de rejoindre la nouvelle administration en raison de leur opposition au protocole d’Irlande du Nord régissant les règles commerciales post-Brexit.
Le Premier ministre britannique, dans des extraits d’un article du journal Belfast Telegraph publiés le 15 mai, a déclaré que la réforme du protocole était essentielle pour que l’Irlande du Nord aille de l’avant. « Il y a sans aucun doute un lieu d’atterrissage raisonnable dans lequel les intérêts de chacun sont protégés », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Notre objectif commun doit être de créer le soutien intercommunautaire le plus large possible pour un protocole réformé en 2024. »
Boris Johnson a accepté le protocole en 2019 pour permettre à la Grande-Bretagne de quitter le marché unique et l’union douanière de l’UE sans que les contrôles ne soient réimposés à la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, un élément essentiel de l’accord de paix. Mais le protocole a de fait mise en place une frontière douanière entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, suscitant la colère de nombreux unionistes.
Le Premier ministre britannique a tenté de renégocier le protocole et a menacé de prendre des mesures unilatérales si l’UE n’acceptait pas les propositions de Londres. « J’espère que la position de l’UE changera », a-t-il déclaré, avant de prévenir : « Si ce n’est pas le cas, il faudra agir. »
Source : L’Opinion – avec Reuters