Politique étrangère et questions mondiales
La France et le Royaume-Uni sont déterminés à approfondir leur engagement commun de défendre les principes inscrits dans la Charte des Nations Unies et un ordre international fondé sur des règles de droit. Ils réaffirment la contribution essentielle de leur partenariat de défense et de sécurité à la sécurité internationale et leur volonté commune de travailler ensemble en faveur de la paix, de la stabilité et de la prospérité partout dans le monde.
En Afrique, la France et le Royaume-Uni accroîtront leurs efforts communs en appui au renforcement de la souveraineté et des institutions démocratiques des partenaires africains. Ils soutiendront notamment les pays confrontés à la présence et à l’influence déstabilisatrice d’acteurs terroristes et criminels mal intentionnés. Ils renforceront leur coopération dans divers domaines au Sahel, dans le Golfe de Guinée, le bassin du lac Tchad, la région des grands lacs et en Afrique de l’Ouest, ainsi que la coordination de leurs efforts concernant la Corne de l’Afrique, notamment en matière de sécurité alimentaire dans la région, d’adaptation aux changements climatiques et de développement. La France et le Royaume-Uni intensifieront leurs efforts communs visant à une meilleure représentation de l’Afrique dans la gouvernance mondiale. Reconnaissant ensemble la nécessité de donner aux pays africains les moyens de gérer leur réponse aux problématiques en matière de sécurité, la France et le Royaume-Uni s’efforceront d’apporter leur appui aux initiatives menées par les pays africains, telles que l’Initiative d’Accra.
Au Moyen-Orient, la France et le Royaume-Uni réaffirment leur attachement à la sécurité et à la stabilité de la région. Ils réaffirment également leur attachement inébranlable à l’approche reposant sur la solution des deux États en se fondant sur les frontières de 1967, ainsi que leur ferme opposition à toutes les mesures unilatérales compromettant la solution des deux États, notamment l’extension des colonies de peuplement qui sont illégales au regard du droit international.
La France et la France et le Royaume-Uni réitèrent leur détermination à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Ils partagent une vive préoccupation face à la grave fuite en avant de l’Iran dans son programme nucléaire, notamment suite au rapport du Directeur général de l’AIEA faisant état de particules d’uranium contenant jusqu’à 83,7 % d’uranium 235. Cela représente une avancée sans précédent d’une extrême gravité dans le programme nucléaire iranien. Ils demandent à l’Iran de coopérer pleinement avec l’AIEA afin de clarifier l’origine de ces particules et de se conformer à tous ses engagements et ses obligations juridiquement contraignantes vis-à-vis de l’Agence pour l’application efficace de garanties en Iran.
En outre, les deux pays sont vivement préoccupés par les activités de déstabilisation menées par l’Iran au Moyen-Orient et dans les régions voisines, et par son comportement menaçant envers des personnes résidant en Europe. Ces activités comprennent celles liées aux missiles balistiques et de croisière, notamment les transferts de missiles et de technologie des missiles, de systèmes de véhicules aériens sans pilotes et d’armes classiques à des acteurs étatiques et non-étatiques. Ils condamnent le transfert par l’Iran de véhicules aériens sans pilote en appui à l’agression russe en Ukraine et mettent fermement en garde l’Iran contre toute nouvelle livraison d’armes à la Russie, notamment des missiles balistiques, ce qui représenterait une grave escalade. Ils demandent instamment à l’Iran de respecter pleinement toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment sa résolution 2231 (2015). Dans ce contexte, la France et le Royaume-Uni renforceront leur étroite coordination pour empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire et pour lutter contre la mise au point et la prolifération déstabilisatrices et des véhicules aériens sans pilote de l’Iran qui représentent une menace directe pour la stabilité régionale, européenne et internationale.
Les deux pays se félicitent de l’approfondissement du dialogue avec la région indopacifique pour accroître les partenariats économiques, en matière de sécurité et fondés sur des règles de droit en appui à une région indopacifique libre et ouverte. Ils ont réaffirmé leur soutien au rôle central de l’ASEAN et de sa vision pour la région indopacifique, ainsi que leur soutien à la Stratégie pour un continent pacifique bleu à l’horizon 2050 adoptée par les partenaires du Forum des îles du Pacifique. Ils intensifieront la coordination de leurs déploiements militaires maritimes, notamment dans l’océan Indien, afin d’optimiser les effets stratégiques collectifs, en travaillant avec leurs partenaires européens pour permettre une présence européenne aussi pérenne et efficace que possible, en particulier en mettant à profit aussi largement que possible tout l’éventail de leurs ressources maritimes, terrestres et aériennes, ainsi que l’ensemble des activités liées à la sûreté maritime. Ils développeront leur dialogue sur la région, notamment en ce qui concerne la sécurité économique et la stabilité stratégique et continueront de défendre une région indopacifique libre et ouverte. La France et le Royaume-Uni sont convenus de développer leur coopération sur les problématiques auxquelles font face les petits États insulaires en développement, telles que l’accès aux financements et la résilience économique, notamment dans la région indopacifique où les pays insulaires vulnérables sont confrontés à de graves difficultés.
Par ailleurs, la France et le Royaume-Uni condamnent fermement le nombre sans précédent d’essais illégaux de missiles balistiques réalisés par la République populaire démocratique de Corée depuis l’année dernière, notamment son essai le plus récent de missile balistique intercontinental, qui violent de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et menacent la paix et la stabilité régionales. Ils sont déterminés à poursuivre la coordination de leurs efforts avec leurs partenaires dans la région et au Conseil de sécurité des Nations Unies pour renforcer les pressions exercées sur la République populaire démocratique de Corée face aux crises en matière de prolifération. Ils continueront également à enjoindre la Corée du Nord d’accepter les offres de dialogue et de revenir à la table des négociations.
Les deux pays se concerteront au sujet de leurs préoccupations face à la remise en cause par la Chine de l’ordre international fondé sur des règles de droit, et ils travailleront avec leurs partenaires pour faire face aux rivalités et à la concurrence systémiques croissantes. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Chine doit assumer ses responsabilités. La France et le Royaume-Uni appellent solennellement la Chine à ne pas apporter d’aide matérielle à la Russie ou à ses supplétifs dans la guerre illégale que celle-ci mène contre l’Ukraine. La France et le Royaume-Uni réaffirment l’importance de la paix et de la stabilité de part et d’autre du détroit de Taïwan et appellent de leurs vœux un règlement pacifique des questions intéressant les deux rives du détroit. Ils continueront d’exprimer à la Chine leur préoccupation au sujet des violations des droits de l’Homme de ce pays, notamment au Xinjiang et au Tibet, ainsi que de la poursuite du recul des droits, des libertés et de l’autonomie de Hong Kong. Ils demeurent prêts à travailler avec la Chine sur les problématiques mondiales, telles que les changements climatiques et les questions de santé mondiale.
La France et le Royaume-Uni sont déterminés à accroître leur coopération dans les Caraïbes, notamment en ce qui concerne la réponse en cas de catastrophe, grâce à leurs partenariats avec l’Organisme caraïbe d’intervention rapide en cas de catastrophe. Ils sont convenus d’élaborer une stratégie commune pour traiter des problématiques pour les Caraïbes orientales afin de traiter des enjeux partagés liées à la criminalité organisée et aux trafics illicites (notamment de personnes, d’armes à feu et de stupéfiants) auxquelles cette région, la France et le Royaume-Uni, en particulier leurs territoires d’Outre-mer sont confrontés.
La France et le Royaume-Uni s’engagent également à renforcer leur coopération en matière de crises internationales et régionales, en particulier celles qui figurent à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ils sont déterminés à intensifier leur coopération en vue de la réforme du Conseil de Sécurité et soutiennent une utilisation responsable du véto, en particulier en limitant son utilisation en cas d’atrocités de masse et en approfondissant les discussions sur les modalités concrètes relative à l’initiative française sur l’utilisation du droit de véto. Ils réaffirment leur détermination commune, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, à réformer celui-ci notamment afin d’augmenter le nombre de membres permanents et non permanents pour atteindre un total d’une vingtaine de sièges, comprenant une représentation permanente de l’Afrique, ainsi que leur soutien commun à des négociations fondées sur des textes.
Ils s’engagent à procéder à des échanges réguliers sur la gouvernance des organisations internationales, les activités des organisations techniques et normatives et les élections qui s’y tiennent. Ils réaffirment leur soutien au programme conjoint du Secrétaire général des Nations Unies et intensifient leurs échanges sur les résultats possibles, conviennent de se concerter pour préparer leur contribution, de participer activement au Sommet de l’avenir (2024) et de promouvoir l’adoption d’un ambitieux pacte pour l’avenir, pour veiller à ce que les Nations Unies soient prêtes à faire face aux problématiques actuelles et futures. Ils coopéreront également dans le cadre de l’OCDE pour bâtir l’avenir de la gouvernance mondiale en matière de technologies.
La France et le Royaume-Uni se sont engagés à progresser dans leur programme conjoint sur les questions mondiales. Ils approfondiront leur coopération et la coordination de leurs efforts pour réaliser leur ambition commune. Leur programme d’action sera soutenu par un désir commun de faire en sorte que le système financier international soit adapté aux exigences du XXIe siècle, en protégeant les plus vulnérables, en renforçant la souveraineté de leurs partenaires en développement et en réalisant leurs objectifs généraux en matière de financement, notamment en faveur du climat et de la nature. Il visera à promouvoir les normes internationales les plus élevées en matière d’investissement responsable propice au développement économique, de protection des droits de l’Homme, d’égalité entre les femmes et les hommes et d’état de droit, ainsi qu’à affirmer une forte ambition commune en matière de santé mondiale, de sécurité alimentaire et de nutrition, d’infrastructures de qualité durables, d’éducation, de climat, d’environnement et de biodiversité.
La France et le Royaume-Uni sont prêts à renforcer leurs échanges de vues sur les enjeux économiques et financiers auxquels ils sont tous deux confrontés. Pour y parvenir, ils organiseront deux dialogues annuels entre leurs administrations économiques et financières, au niveau des hauts fonctionnaires. Tout d’abord, ils relanceront et renouvelleront les « Dialogues du Trésor » entre la Direction générale du Trésor française et le Trésor de Sa Majesté britannique, en ajoutant à l’ordre du jour les questions financières internationales telles que la réforme des institutions financières internationales, les dépendances des chaînes de valeur, les impacts des pratiques distorsives et les instruments de crédit à l’exportation et leur rôle dans leur coopération nucléaire bilatérale. Ils étudieront aussi les possibilités de mises à disposition de personnel entre la Direction générale du Trésor et le Trésor de Sa Majesté. Par ailleurs, la France et le Royaume-Uni pérenniseront et alimenteront le dialogue récemment mis en place entre la Direction générale française des entreprises (DGE) et le Département britannique des entreprises et du commerce, qui encourage le partage des perspectives en matière de coopération industrielle, s’agissant notamment de la décarbonation de l’industrie et de l’appui aux PME et aux jeunes pousses.
La France et le Royaume-Uni intensifieront leurs efforts pour faire en sorte que la communauté internationale apporte une aide aux pays les plus vulnérables et réponde à leurs besoins essentiels les plus urgents. Ils coordonneront leurs efforts dans la perspective des réformes nécessaires de l’architecture financière internationale afin d’accélérer la transition mondiale équitable vers la neutralité carbone, notamment grâce aux Partenariats pour une transition énergétique juste, et le développement durable des pays à faible revenu par un dialogue stratégique entre le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et le Foreign, Commonwealth and Development Office.
Ils ont pris bonne note du changement à la tête de la Banque mondiale et travailleront de concert en vue d’une réforme ambitieuse de la Banque pour mieux lutter contre la pauvreté extrême et financer les biens publics mondiaux tels que les changements climatiques. Ils ont noté que la mise en œuvre du cadre d’adéquation des fonds propres par la mobilisation de l’ensemble des moyens de financement du développement accessibles sera important pour accroître les financements des banques multilatérales de développement (BMD) au profit des biens publics mondiaux et pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD).
Ils travailleront ensemble aux côtés des partenaires de tous les continents afin que le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tiendra à Paris en juin 2023 produise des résultats ambitieux et concrets. Ils soutiendront des solutions innovantes et des réformes ambitieuses de l’architecture financière internationale pour créer davantage de marge de manœuvre budgétaire à court terme et permettre des investissements massifs à long terme afin que tous les pays vulnérables puissent lutter de manière concomitante contre la pauvreté et les changements climatiques. Ils sont prêts à examiner une série d’options permettant d’apporter une réponse adéquate aux chocs climatiques pour tous les pays vulnérables. Ils ont également rappelé leur engagement à ajouter une clause spécifique sur la résilience aux changements climatiques dans leurs prêts concessionnels bilatéraux à l’exportation, ce qui permettra aux pays de différer le remboursement du service de la dette en cas de catastrophe climatique majeure, ainsi que d’encourager l’adoption de dispositions sur le vote à la majorité dans les nouveaux accords sur les prêts souverains avec les prêteurs commerciaux afin de faciliter la restructuration des prêts syndiqués.
La France et le Royaume-Uni appellent les autres pays à allouer des droits de tirage spéciaux (DTS) pour atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars des États-Unis de DTS ou de contributions équivalentes au profit des pays vulnérables. À cet égard, la France s’est engagée à recycler à hauteur de 30 % et le Royaume-Uni à hauteur de 20 % des DTS reçus dans le cadre de l’allocation de 2021, ce qui contribuerait à atteindre cet objectif. Les deux pays entendent œuvrer à cet effet, notamment le Royaume-Uni pour atteindre son engagement de 20 % d’ici le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui se tiendra à Paris en juin.
Ils sont convenus de travailler avec d’autres acteurs pour étudier des options viables permettant de mobiliser des DTS par l’intermédiaire de la Banque africaine de développement et d’autres BMD et de mobiliser d’autres partenaires. Ils ont demandé au FMI de stimuler les efforts de mobilisation des ressources du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance et du fonds pour la résilience et la durabilité, ainsi que d’envisager l’utilisation de ressources internes dès que possible, y compris la possibilité d’une vente ciblée de réserves en or du FMI, qui pourrait permettre d’apporter un soutien afin de relever les seuils d’accès pour les pays pauvres et vulnérables.
Attachés à l’Accord de Paris, au Pacte de Glasgow pour le climat et au cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, la France et le Royaume-Uni sont déterminés à accentuer l’action pour le climat et la nature dans le cadre du G7, du G20, des COP, d’un nouveau dialogue diplomatique stratégique sur le climat et la nature pour une action conjointe en faveur du climat et de la nature et d’une coopération renforcée aux niveaux techniques appropriés. Ils approfondiront leur coopération sur la nature, notamment mais non exclusivement dans le cadre des accords multilatéraux sur l’environnement, afin d’atteindre leurs objectifs communs de faire cesser la perte de biodiversité et d’inverser la tendance. La France et le Royaume-Uni sont déterminés à préserver l’objectif de 1,5 °C et à faire en sorte que les pays intensifient collectivement leur ambition et leur action en matière d’atténuation durant cette décennie cruciale. La France et le Royaume-Uni sont déterminés à accélérer l’élimination progressive des utilisations de combustible fossile sans dispositif d’atténuation et ils ont appelé tous leurs partenaires à les rejoindre dans cet effort.
Ils coopéreront pour protéger les océans et promouvoir un programme d’action ambitieux dans la perspective de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les océans en 2025, qui se tiendra à Nice, notamment grâce aux négociations en cours sur un nouvel instrument juridiquement contraignant sur la pollution par les plastiques, la promotion de nouveaux instruments de gestion des aires dans le cadre de l’accord sur la diversité biologique marine des aires situées au-delà des zones de juridiction nationale. La France et le Royaume-Uni se sont également engagés à mener de nouvelles actions communes pour mobiliser des financements pour la nature et encourager le respect du cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal, réaffirmant leur attachement à sa mise en œuvre totale et efficace. Pour atteindre les objectifs de ce cadre, la France doublera ses financements bilatéraux pour la biodiversité d’ici 2025 et le Royaume-Uni met en œuvre son engagement de fournir des moyens de financement de l’action climatique internationale pour la nature s’élevant à 3 milliards de livres entre 2021 et 2026. La France et le Royaume-Uni encouragent tous les donateurs qui le peuvent, ainsi que les BMD et les institutions financières internationales, à accroître leurs moyens de financement pour la biodiversité et à mettre leurs flux financiers en conformité avec le cadre mondial de la biodiversité. Ils soutiendront les pays en développement dans la mise en œuvre de ce cadre de la biodiversité et de l’objectif 30×30, notamment en montrant activement l’exemple et en soutenant la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples, le partenariat des chefs d’État et de gouvernement pour les forêts et le climat et l’Alliance mondiale pour les océans. Les deux pays sont également déterminés à travailler avec leurs partenaires pour faire cesser la déforestation et inverser la tendance d’ici à 2030, en parvenant aux résultats énoncés dans la déclaration des chefs d’État et de gouvernement sur les forêts et l’utilisation des terres de Glasgow, le sommet One Forest, le partenariat des chefs d’État et de gouvernement pour les forêts et le climat et le sommet sur le financement de l’action climatique qui se tiendra prochainement. Notre objectif est de travailler ensemble à une série de mesures nationales au bénéfice des pays abritant des forêts, à des mécanismes innovants pour financer les services relatifs aux écosystèmes, sur la base du récent rapport du Fonds pour l’environnement mondial sur les financements innovants pour la nature et les peuples, et à une utilisation durable du bois et des matières d’origine biologique, dans la perspective de premiers résultats d’ici à la COP28.
Attendu qu’un système fiscal international où l’impôt est payé où il est dû et réparti équitablement à travers le monde est nécessaire, la France et le Royaume-Uni ont reconnu que l’architecture fiscale internationale actuelle doit permettre à tous les pays de bénéficier de l’érosion de la base d’imposition et du transfert de bénéfices en général et de la mise en œuvre de la future réforme fiscale (solution à deux piliers) indépendamment de leurs capacités administratives et ils sont convenus d’appuyer ensemble ces objectifs. La France et le Royaume-Uni se sont félicités de l’approche proposée par la présidence indienne du G20 afin de mettre à disposition des instruments pour aider les pays, notamment les pays en développement, pour mettre en œuvre la solution à deux piliers. La France et le Royaume-Uni ont appelé de leurs vœux des progrès rapides sur la mise en œuvre des recommandations formulées dans les rapports du G20 et de l’OCDE sur le bilan et la feuille de route pour les pays en développement et la fiscalité internationale, adoptés pendant les présidences italienne et indonésienne.
La France et le Royaume-Uni approfondiront leur coopération et leur coordination en matière de réponse humanitaire d’urgence, en travaillant ensemble pour apporter une aide humanitaire bien organisée en temps de crise, encourager l’efficacité du système de réponse internationale et promouvoir le droit international humanitaire.
La France et le Royaume-Uni renforceront leur dialogue sur les questions de santé mondiale afin de promouvoir ensemble et d’encourager la prévention, la préparation et la riposte face aux pandémies de manière durable, en traitant la résistance aux antimicrobiens et en intégrant l’approche « Une seule santé » grâce à des initiatives pertinentes, telles que le plan d’action conjoint « Une seule santé » et l’initiative PREZODE (« Prévenir les risques d’émergences zoonotiques et de pandémies »). Reconnaissant les vastes effets transfrontaliers des pandémies, ils œuvreront également ensemble pour faire en sorte que le monde soit plus efficace en matière de prévention, de préparation, de détection et de riposte face aux menaces sanitaires, grâce à l’organe intergouvernemental de négociation d’un nouvel instrument de lutte contre les pandémies, à des travaux sur les amendements au Règlement sanitaire international et à une réforme de l’Organisation mondiale de la santé. De manière plus générale, en tant que membres de l’Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé, afin de concrétiser l’objectif ambitieux fixé lors de la COP26, à savoir bâtir des systèmes de santé durables et résilients aux changements climatiques, ils œuvreront avec l’OMS et d’autres acteurs pour faire progresser cette action dans les enceintes multilatérales communes telles que le G7, le G20 et bien d’autres.